mercredi 5 mars 2008

La conversation nationale: Bonne ou mauvaise stratégie????

On dit souvent qu'il faut à l'occasion faire un pas par en arrière pour mieux avancer. On dit également que ce pas en arrière peut servir à voir la forêt lorsqu'on est aveuglé par l'arbre.

Le constat que fait Joseph Facal sur la situation actuel de la souveraineté et du fédéralisme est le suivant:
«Au fond, le drame du Québec [...] est le suivant : nous, les souverainistes, ne sommes pas assez nombreux pour faire aboutir notre projet dans un avenir prévisible, et vous, les fédéralistes québécois qui croyez dans le Canada, mais qui souhaitez un Canada davantage ouvert au Québec, n'avez pas assez de force pour infléchir l'évolution actuelle du Canada dans le sens que vous désirez.» Tout est là.

Or la position que prend la Cheffe du PQ ( expliqué et analysé ici , et encore ici ) va enflammé les purs et durs. Mais surtout, va faire réfléchir les lucides, va faire penser les solidaires, va intéressé les mous, les fatigués, les indécis.

Les gestes de souveraineté qui accompagneront cette stratégie seront au cœur du débat soit celle «d'entreprendre une Conversation nationale sur la souveraineté», d'instituer une citoyenneté et une Constitution québécoises, de renforcer le statut de la langue française, d'assurer la pleine intégration des immigrants, mais évite tout agenda stratégique pour la tenue d'un troisième référendum sur la souveraineté.

Cette stratégie aura comme résultante de ramener au mouvement souverainiste les nationaliste de droite que s’est approprié ponctuellement le 26 mars 2007 Astérix Dumont. Avec le déficit zéro, en 97-98 les souverainistes avaient réussi à rallier des électeurs plus à droite au PQ, les fédéralistes fatigués et mous, les indécis, les nationalistes libéraux, les souverainistes mous.

Pour faire la souveraineté il faut rallier autant à gauche, le centre-gauche qu’à droite et le centre droit. Pour gagner un référendum, il faudra que le parti soit au centre et c’est ça qu’avait réussi l’entente tri-partite Parizeau, Bouchard, Dumont. Un ralliement de souverainiste de toutes les allégeances.

Les purs et durs du PQ pensent faire la souveraineté sans le centre et la droite. Ils y rêvent encore et c'est une stratégie perdante. Surtout pas de conditions gagnantes.


Ils ont fait la "job de bras" à Bouchard.

Il ont répété, dans une moindre mesure avec un beaucoup plus faible, André Boisclair, qui voulait refaire ce ralliement et la gauche radicale. Les purs et durs l’ont détruit dans les médias. C'est ce même risque que Pauline court actuellement avec ce projet de conversation nationale.

La sclérose décrite par Facal est une dure réalité.

À mon avis, la conversation nationale est une bonne stratégie pour déboucher.. vers notre objectif ... La souveraineté du Québec

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Pauline Marois devrait se rendre compte qu'il doit y a voir un problème si sa stratégie est endossée par Stéphane Dion...

Unknown a dit...

@ Philippe David
Dans un premier temps, bienvenue sur mon blogue.
C'est très certainement immensément ironique de constater l'appui de Stéphane Dion à la stratégie de Pauline Marois. Toutefois, je crois que le beau Stéphane est tellement débordé et dépassé par les évènements dans son propre parti, la mutinerie en sourdine qui se prépare...qu'il n'a pas bien vu et surtout analysé les impacts de ce grand coup de barre. Je crois qu'avec le temps...il s'apercevra que le fédéral sera en mauvaise position en bout de ligne... et conjugué avec la non - reconnaissance actuel de ce qui c'est passé au Kosovo...par Ottawa...je crois...qu'il va retirer son endossement plus rapidement que l'on pense...

Anonyme a dit...

Si c'est raisonnable que le Québec se sépare, parce qu'il est une nation avec des valeurs, idées et communauté différente, je crois qu'il est tout aussi raisonnable de permettre aux réserves amérindiennes de créer leur propre pays... ainsi que donner la possibilité à Montréal de se séparer!

Montréal est une région différente culturellement et économiquement. Les intentions de vote sur la souveraineté à Montréal diffère totalement avec le reste de la province.

Pourquoi ne pas laisser la province de Québec devenir un pays. C'est ça que les villes des régions veulent. Nous, à Montréal, on créera notre propre pays aussi.

On veut pas payer pour le bien-être social des p'tits pauvres des régions qui font rouler leur économie sur les ressources naturelles, se suicide, se drogue à l'essence, reste dans le chômage, font leur grève incessante parce qu’ils ne sont pas content de leur salaire, chiale auprès du gouvernement parce que les entreprises s'en vont ou ferment leurs portes. Pourquoi payer leur infrastructure sur toute la superficie du Québec quand on ne vit que sur une île. Ils peuvent bien se débarrasser des immigrants, faire leurs fêtes locaux ou peu importe ce qu'ils veulent. S'ils veulent obliger leurs enfants à mal parler l'anglais pour protéger leur langue même si les entreprises demandent des employés parfaitement bilingues, qu'ils le fassent. Ça sera leur pays... même si leur population diminue de jour en jour et mènera à leur extinction éventuelle.

Nous, dans le pays de Montréal, on s'occupera de notre propre culture. On fêtera diverses fêtes internationales, on aura plein de festivals, on mangera des délices de plein de pays. On continuera à bâtir des gratte-ciels. On accueillera encore plein d'entreprises internationales comme CGI, Electronic Arts, Bell Canada, etc. On restera avec NOTRE PEUPLE multilingue où on pourra décider de NOTRE PROPRE DESTIN.

On se fera une constitution et une assemblée nationale montréalaise. On proposera LA SOUVERAINETÉ-ASSOCIATION avec le Québec, où ils pourront nous vendre leur électricité et leur bois et on leur vendra nos services de hautes-technologies.

On est tu tanné des p'tits québécois qui sont NÉS EN RÉGION? NOUS les MONTRÉALAIS DE SOUCHE, on va se prendre en main: AYONS LE COURAGE DE BÂTIR NOTRE PAYS: LE MONTRÉAL.

(Évidemment, ceci est du sarcasme qui permet aux ignorants "non-lucide" de voir les choses d'une autre façon!)

Anonyme a dit...

Combien de référendums ça va prendre avant qu'on comprenne que la séparation, on n'en veut pas?