mardi 19 mai 2015

Le seul pays imaginaire: Le Canada

Je reproduis ma réplique à l’excellent texte de Stéphane Gobeil paru dans le Journal de Montréal

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Superbe texte Stéphane,

Je suis de ceux qui pensent que la rhétorique répétitive fédéraliste anti indépendance du Québec et depuis plus d’un an maintenant anti-PKP, peut être retourné contre eux même.

Les mêmes éléments, les mêmes points peuvent être conjugués vers l’antifédéralisme, vers l’anti-Harper mais avec des faits comme tu le présentes si bien dans ton texte.

Un exemple parmi tant d’autre :

Certains fédéralistes nous proposent qu’il ne soit plus « nécessaire » de faire l’indépendance du Québec.

Or ceci ne pourrait-il pas être retourné aux fédéralistes de la manière suivante :

Il y a un large consensus de fédéralistes sur le fait que plus que jamais le Québec est capable économiquement d’être un pays indépendant. Donc pour retourner l’argument de non nécessité, nous pourrions très bien dire :

Si nous sommes capables économiquement d’être indépendant quelle est la nécessité de demeurer au Canada????

On se doit de retourner la vraie réalité du faux pays à une nation, d’un Canada uni, d’un Canada inclusif, d’un Canada qui donne tous les pouvoirs au Québec à droit. D’un Canada qui est juste envers le Québec, d’un Canada qui représente le Québec adéquatement au niveau international qu’en anglais, le seul et unique pays imaginaire c’est le Canada

Des faits vrais, sans conteste qui donnent l’heure juste sur la réalité du pays imaginaire de l’existence d’une seule nation dans le Canada.

Or nous, nous savons que le faux pays, à la nation unique du Canada a été fondé effectivement par 2 nations totalement différentes. La nation anglaise, la nation française québécoise.

Les fédéralistes sont très fort dans leurs communications remplies de figures de style manipulatrices, pleine de sophismes qui désinforme la population en répétant ad nauseam les mêmes demi-vérités qui sont aussi en même temps des demi- mensonges.

D’ailleurs très bientôt je ferai un texte ici sur les nombreux mots et/ou expressions qui ont été « testés » dans des « focus group » afin de servir de sophismes, de mots manipulatoires sur les perceptions de la population, des mots et expressions désinformant le peuple.

Quand on dit que la politique est, entre autre, un jeu ou l’image et la perception sont des éléments majeurs de la communication politique, on en voit et entend tous les jours dans la bouche des politiciens manipulateurs. Donc à suivre ….

 

No de Billet: 22613-51-50-91-1

Mots clés Technorati : ,,

vendredi 8 mai 2015

Je veux Justin Trudeau PM du Canada–Vote stratégique

 

Je retranscris ici ma réplique à l’excellent billet de Gilles Duceppe paru aujourd'hui,hui dans le Journal de Montréal

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gdTrès intéressant texte M. Duceppe.

Avec les résultats étincelants du SNP écossais hier soir au Royaume-Uni, il y a une tonne d’indépendantiste québécois qui seront tentés de vouloir que les québécois votent en masse pour le BQ aux prochaines élections générales canadiennes. Qu’ils fassent comme les écossais ont fait avec le SNP mais ca serait à mon avis une erreur d’appréciation de faire des comparaisons par association boiteuses entre les 2.

Je m’explique :

Le mouvement indépendantiste québécois peut s'inspirer de beaucoup de bonnes choses que le SNP a faites, particulièrement sur la pédagogie, les outils, les tactiques et les stratégies qu'ils ont utilisés lors du référendum mais la comparaison s’arrête là.

L'Écosse n'a pas l'élément clé de notre identité propre comme problème: La langue. L’Écosse n’a pas une minorité anglos ou allos fortes (environ1/8 de la population) et monolithiques, votant tous contre les souverainistes. De plus, la mentalité écossaise n’est pas celle des québécois francophones, le « fair play » anglais et la façon anglaise de faire de la politique ne sont pas les stratégies sales des fédéralistes canadiens. Il y a aussi le fait que Le SNP pourrait aller chercher de nouveaux pouvoirs avant un autre référendum. Ce qui est impossible même avec une tonne de nouveaux députés du BQ à Ottawa

Il est clair pour moi que la prochaine élection fédérale revêtira un cachet particulier.

De plus, le BQ est ignoré par Harper actuellement. Que l’on envoie une masse de députés du BQ à Ottawa ne donnera pas plus de pouvoir au Québec.

Donc les éléments suivants d’un scénario probable pour les 3 prochaines années doivent être pris en considération pour un vote stratégique en octobre prochain :

1. Mai 2015 PKP devient chef du PQ

2. Octobre 2015 élections du PM canadien

3. Élections québécoises entre 2016-2018

4. PKP, PM du Québec 2018

Ce scénario qui a de fortes chances de se réaliser pose une question fondamentale et immédiate:

Qui voulons nous en face de PKP comme PM du Canada en 2018?

1. Un Harper habile politicien, un bon communicateur même en français et doté d’une capacité d’analyse tactique extrêmement efficace.

2. Un Justin Trudeau, fils de PET, qui ns a donné l’infecte constitution de 1982, qui serait source additionnelle de motivation et de mobilisation, qui est un communicateur au contenu vide, qui n’est pas une bête politique comme Harper, qui fera une tonne d’erreur,

3. Un Thomas Mulcair qui est un ex PLQ, qui est revanchard, qui est « mean » qui est un habile politicien et très bon communicateur.

Le choix semble facile à faire… J’aimerais que PKP ait Justin Trudeau en face de PKP en 2018.

De là….le vote stratégique au fédéral POUR un Justin Trudeau PM

Qu’en pensez-vous ?

No de Billet: 15813-51-50-80-1

lundi 4 mai 2015

Unanimité: Le Québec est capable économiquement d’être indépendant

Je reproduis ici le commentaire que je viens de laisser sur le brillant billet de Mathieu Bock- Coté paru dans le Journal de Montréal

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clip_image002Super texte encore une fois Mathieu.

Tes chroniques sur les candidats à la chefferie du PQ sont superbement pertinentes et nous donnent matière à réflexion.

Je n’ai pas commenté sur ton billet sur PKP, il est mon choix depuis le début…et rien ne fera changer d’idée. Il va gagner…Il doit gagner point à la ligne.

Mais celui-ci sur Alexandre Cloutier m’interpelle plus. Aucun doute qu’il est en route pour être un futur chef du PQ….dans un Québec souverain, pas avant. Cloutier est en mode « positionnement », en mode « visibilité » pour le futur, en mode présentation pour se faire connaitre par la population en général.

Mais les qualités que l’on peut reconnaître au natif d’Alma, sa jeunesse, sa fougue, son charisme certain, tous ces outils indéniables devant séduire son marché le plus proche, soit les jeunes, passent, à mon avis, à côté du but. Je m’explique.

Tu fais un résumé de ces propositions mais il y en a 2 qui me semblent causer problème.

1. La proposition sur les 1 million de noms dans une pétition pour déclencher un processus référendaire

2. sa position sur la charte des valeurs

Ces positions semblent émaner de l’un de ses conseillers : Lucien Bouchard. Je suis un Bouchardiste, je toujours soutenu Lucien Bouchard, mais là non, je ne suis pas d’accord avec Cloutier/Bouchard sur ces 2 points. D’ailleurs Mathieu…ca me surprend que tu n’aies soufflé mot dans ton billet sur cette présence hautement stratégique de Lucien Bouchard dans la campagne Cloutier.

Pour revenir à ces 2 points problématiques de la campagne Cloutier, tu as soutenu depuis des années que le PQ devait se refonder, que le projet de souveraineté devait être repensé, vivre une renaissance au complet.

Une de mes vieilles connaissances, Jean Marc Léger confirmait la même chose que toi, à partir des chiffres des nombreux sondages sur la refondation du PQ et sur le fait que le projet de souveraineté n’est pas dépassé mais que l’actuel projet de souveraineté du PQ l’était lui. Ce qui tend à disqualifié les Martine Ouellet de ce monde, Parizeauiste, passéiste, complètement dépassé.

Or même des fédéralistes convaincus, dont un qui est un ami Twitter clip_image004 John Parisella disait dans un de ses billets sur American Quaterly et je le cite : (en anglais) :

1. The protection and promotion of the French language remain central to Québec’s identity, but the reasons and grievances that brought about the rise of separatism have largely been addressed.

Traduction : La protection et la promotion de la langue française restent au cœur de l'identité québécoise, mais les raisons et les griefs qui ont provoqué la montée du séparatisme ont été largement abordés.

2. The question about independence is, therefore, no longer about whether it is doable or desirable, but rather about whether it is still necessary

Traduction : La question de l'indépendance n’est, par conséquent, plus de savoir si elle est faisable ou souhaitable, mais plutôt de savoir si elle est encore nécessaire

Analyses et mon Interprétation de ces citations :

1. Ce que John Parisella dit c’est que le français est toujours le point central de l’identité québécoise et le restera toujours. Je suis d’accord avec lui quand il dit que le français a été largement abordé mais là où je suis en désaccord avec lui c’est qu’il y a une énorme différence entre abordé un problème...et le réglé…Or le problème du français au Québec ne sera entièrement satisfaisant pour les québécois que dans un Québec souverain. Donc il dit dans le fond que les valeurs québécoises sont le cœur même de l’identité québécoise.

Donc dans une renaissance du projet indépendantiste, la charte des valeurs demeurera un point majeur, ce que Cloutier semble jeter aux orties.

2. Là…c’est la cerise sur le sundae. J’interprète ce point de John Parisella de la manière suivante: il semble clair maintenant qu’il y a unanimité des 2 cotés Indépendantistes et Fédéralistes que le Québec est largement capable économiquement d’être un pays indépendant. Or avec cette nouvelle unanimité rend les campagnes de peurs fédéralistes obsolètes. Fini les campagnes de peurs économiques. D’ailleurs ce fait a été confirmé par Jean Charest lui-même et Philippe Couillard.

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Mise à jour du 25 juin 2015 - 13hr35

Une nouvelle voix qui provient du ROC le dit lui-même: La souveraineté du Québec 

"ne serait pas « mauvaise » pour le Québec"

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Il reste sa très forte conclusion : Est-ce toujours nécessaire de faire l’indépendance?

Tous les souverainistes répondront d’emblée : Oui, il est toujours nécessaire de faire notre indépendance.

Mais quel angle donné à cette nécessité dans une renaissance du projet souverainiste?

Ce dernier point de Parisella donne involontairement une piste intéressante de l’angle d’attaque de la refonte, de la renaissance du projet souverainiste. Retournons cette nécessité  vers une non nécessité de rester au Canada

Quelques angles d’attaques me viennent en tête :

S’il y unanimité sur le fait qu’un Québec indépendant est capable économiquement d’être un pays souverain, est-il encore nécessaire de rester dans le Canada?

Quelles sont les nécessités, les obligations de demeurer avec le ROC (Rest of Canada)

· Qui ne parle que l’anglais, qui ne comprend pas un mot de français?

· Et d’avoir 2 gouvernements donc un de trop?

· Et d’avoir 2 niveaux législatifs qui sont souvent en contradiction , en opposition tant du coté des valeurs que des visions de justice

· Et d’avoir 2 gouvernements qui prélèvent donc en double nos taxes et impôts.

· Et d’avoir un gouvernement à Ottawa qui négocie des traités avec les autre pays souverains sans prendre en considération les seuls intérêts du Québec francophones?

Voilà, en bout de ligne qui prouve que les éléments de la campagne Cloutier ne correspondent pas à une vision de refonte, de renaissance du projet souverainiste. Qui ne répond pas aux besoins des jeunes.

D’ailleurs la proposition de PKP de créer un institut sur la souveraineté du Québec est la plus brillante de toutes.

Cet institut pourra surement s’inspirer des pistes que les fédéralistes nous donnent.

Pour une fois que les fédéralistes donnent un « In » contre eux même.

On serait bien fou de pas l’exploiter

No de billet: 55513-51-50-40-1

Mots clés Technorati : Charte des Valeurs québécoises,PKP,Cloutier,John Parisella. indépendance