Il est rare que des adversaires politiques aient le même ennemi.
Présentement c’est le cas. Le temps est contre Charest et Marois.
Or il y a quand même un élément qui semble être contre Pauline : le temps.
Le sondage indique que le PQ pourrait prendre le pouvoir si des élections avaient lieu aujourd’hui. Mais c’est là le problème. Il n’y en aura pas, sauf surprise, avant 3 ans. Est-ce que le PQ a atteint un sommet trop rapidement? Peut-il maintenir ce niveau d’insatisfaction du gouvernement Charest pendant 3 ans? Peut-il maintenir un niveau de mobilisation des jeunes péquistes pendant 3 ans? Le congédiement du SPQ libre peut il avoir un effet négatif avec le temps. Le virage vers le centre du PQ peut il être maintenu pendant 3 ans???
Voilà des questions que juste le temps peut répondre.
Pour Jean Charest c’est une autre histoire. La pression est extrêmement forte.
Tout va mal. Les finances publiques, le déficit. La dette qui explose, la santé, l’Éducation, les négos dans le secteur publique, les scandales de corruptions et de collusions à répétition, le contrat du Métro de Montréal qui dérape. Le CHUM qui vire au désastre, la Caisse de dépôt et ses pertes de 40 milliards. L’achat de NB Power qui vire au fiasco. Les pseudos lapsus de ces ministres sur le financement du PLQ. Et j’en passe …
Qu’est ce que Jean Charest nous prépare par ses nombreux voyages à l’étranger???
Charest en est à son 3e mandat. Pas de doute c’est le dernier. Or la seule chance qui pourrait sauver le PLQ c’est une démission de Charest d’ici le mois de mai. Le temps est aussi contre lui. Plus il attend plus le PLQ ne pourra se relever de cette situation inextricable
En démissionnant de son poste de PM et de chef du PLQ, il laisse le soin à son successeur, qui ne pourra être élu avant un an de régler les nombreux problèmes qui pourchassent les libéraux.
En démissionnant il mets un couvert sur la marmite qui bouillonne très fort. Il donne l’argument parfait que seul un chef légitime du PLQ pourra prendre les grandes décisions qui s’imposent. Il gagne donc un an. Le temps nécessaire pour faire oublier, le temps nécessaire pour démobiliser, le temps nécessaire pour calmer le jeu.
Plus Jean Charest attend pour démissionner, plus les chances du PLQ de garder le pouvoir s’amenuise.
On verra bien dans les prochaines semaines quel sera la décision que Charest prendra.
No de billet: 49931-01-30-71
2 commentaires:
Mis à part quelques fautes, c'est relativement bien. Par contre, je crois que le fait de démissioner rendrait le PLQ encore plus faible. "Il démissionne? Mais pourquoi? Il avait quelque chose à cacher, et avant que ca éclate..." Mais bon, bonne réflexion ;)
@ Vincent Rioux
Dans un premier temps Vincent , bienvenue sur mes WEBillets politiques.
Je tiens à te signaler que je suis en processus d'amélioration continue concernant les fautes de français.
Sur le fond maintenant, en démissionnant immédiatement avant que toutes les enquêtes de police ou du DGE soient rendues publiques, il permet au PLQ d'avoir un argument marteau ( C'est le cas de le dire) le PM par intérim en chambre n'aurait pas l'autorité morale de déclencher aucune enquête publique. Il aurait comme argument qu'il faut attendre l'élection du prochain chef du PLQ et PM légitime. Un processus qui prendrait du temps et ainsi calmer le jeu...S'il attend trop, les scandales vont sortir et le PLQ sera éclabousser comme le PLC l'a été depuis Gomery. L'appui au PQ et à la Souveraineté risque de monter à l'aube d'une élection générale. Et ca serait le pire scénario pour le PLQ.
Enfin on verra bien
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